Terminator et Spinoza

Un lien très profond entre philosophie de l'esprit et philosophie classique, en particulier avec Spinoza — c’est un excellent angle d’analyse. Voyons comment cela s’applique à Terminator.


🧠 Rappel : Les concepts fondamentaux chez Spinoza

Spinoza pense le monde à travers trois niveaux de réalité :

  1. Substance :

    • Ce qui existe en soi, indépendamment de tout le reste.

    • Il n'y a qu'une seule substance, selon lui : Dieu / Nature (Deus sive Natura).

    • Elle est infinie et auto-suffisante.

  2. Attribut :

    • Ce sont les manières dont la substance se manifeste.

    • Pour les humains, on en perçoit deux principalement :
      👉 la pensée (esprit)
      👉 l’étendue (corps, matière)

  3. Mode :

    • Ce sont les manifestations particulières de l’attribut.

    • Par exemple : toi, ici et maintenant, tu es un mode de l’attribut pensée (esprit individuel) et étendue (corps particulier).

Un humain est donc un mode fini de la substance infinie, exprimé à travers les attributs de pensée et d’étendue.


🤖 Et Terminator, alors ?

Terminator imite l’apparence du mode humain, mais il n’en partage pas la réalité intérieure :

  • Il n’a pas de conscience subjective.

  • Il n’a pas de désir inné d’exister (le "conatus" spinoziste).

  • Il n’est pas affecté par les passions, comme un humain l’est.


🧩 Conclusion : manque-t-il le mode ?

Oui.
Dans une lecture spinoziste, le Terminator manque le "mode" au sens plein, car :

Autrement dit, il est une forme matérielle, une imitation d’attributs humains, mais sans l’unité intérieure que Spinoza considère comme essentielle à un être humain véritable.