La dette publique/état

juin 27, 2025 Économie

La dette d’un pays et son PIB (Produit Intérieur Brut) sont deux indicateurs économiques fondamentaux, souvent utilisés ensemble pour évaluer la santé économique d’un État. Voici comment ils sont mesurés :

📌 1. La dette d’un pays : comment est-elle mesurée ?

La dette publique correspond à l’ensemble des emprunts contractés par l’État (et parfois par les collectivités locales et les organismes publics) pour financer ses déficits budgétaires.

🔹 On distingue deux types principaux :

• Dette brute : total des engagements financiers de l'État.

• Dette nette : dette brute diminuée des actifs financiers que possède l'État (comme des réserves de devises ou des participations dans des entreprises).

🔹 Elle est généralement exprimée en :

• Valeur absolue (ex. : 3 200 milliards d’euros pour la France).

• Pourcentage du PIB (ex. : dette = 110 % du PIB).

📌 2. Le PIB : comment est-il mesuré ?

Le Produit Intérieur Brut (PIB) est la somme de toutes les richesses (biens et services) produites à l’intérieur des frontières d’un pays sur une période donnée, généralement par an.

🔹 Trois méthodes principales pour calculer le PIB :

1. Méthode de la production : somme des valeurs ajoutées des entreprises.

2. Méthode des revenus : somme des revenus distribués (salaires, profits, impôts, etc.).

3. Méthode des dépenses :

   $$PIB = C + I + G + (X - M)$$

   Où :

   • C = consommation

   • I = investissement

   • G = dépenses publiques

   • X = exportations

   • M = importations

📌 3. Le ratio dette/PIB : un indicateur clé

Le ratio dette/PIB mesure la capacité d’un pays à rembourser sa dette. Il se calcule simplement :

Exemple :

• Dette = 3 000 milliards €

• PIB = 2 700 milliards €

🔸 Ce que cela signifie :

• < 60 % : considéré comme sain (selon les critères de Maastricht en Europe).

• > 100 % : signal d’endettement important, mais pas nécessairement alarmant selon la croissance et la politique monétaire.

Il y a souvent confusion entre les termes "dette de l'État" et "dette d’un pays", alors clarifions-les :

✅ 1. Dette de l’État (stricto sensu)

• C’est la dette contractée uniquement par l’administration centrale, c’est-à-dire le gouvernement national.

• Cela inclut les obligations d'État, bons du Trésor, etc.

✅ 2. Dette publique (au sens large)

• C’est ce qu’on appelle aussi la dette des administrations publiques (APU).

• Elle comprend :

  • 📍 L’État central (gouvernement)

  • 📍 Les administrations de sécurité sociale (ex. : caisse de retraite, assurance maladie)

  • 📍 Les collectivités locales (villes, départements, régions)

  • 📍 Parfois, les organismes publics non marchands financés principalement par des fonds publics

👉 C’est cette dette-là qu’on appelle généralement “la dette d’un pays” dans les comparaisons internationales (comme dans les statistiques de l’OCDE ou du FMI).

✅ 3. Dette externe vs dette interne

• Dette externe : dette contractée auprès d’agents économiques étrangers.

• Dette interne : dette contractée auprès de résidents du pays.

🟡 En résumé :

Donc, la dette d’un pays = dette publique, qui englobe celle de l’État.

Voici un résumé clair des 10 dernières années de la dette publique de la France, en montants absolus et en pourcentage du PIB :

📊 Évolution de la dette publique française (2014–2024)

📝 Commentaires & tendances

• Avant la crise COVID (2015–2019) : la dette stagnait autour de 96–98 % du PIB.

• Entre 2020 et 2021 : pic marqué à ~115 % en réaction aux plans de relance et aux dépenses publiques massives liées à la pandémie.

• Depuis 2022 : légère stabilisation autour de 112–113 %, reflétant un redressement progressif mais la dette reste à un niveau historiquement élevé (lemonde.fr, trendometric.com).

➕ Perspectives pour les prochaines années

Selon les projections :

• La Banque de France estime la dette à 113 % du PIB fin 2024, en hausse de +3,2 points sur un an (axios.com, banque-france.fr).

• ING Research indique que, sans changement, elle pourrait atteindre ~114,6 % d’ici 2027 (thetimes.co.uk).

• YCharts prévoit une poursuite de la hausse, jusqu’à 128 % d’ici 2030 .

✅ En résumé

• La dette publique française est passée d’environ 97 % du PIB en 2019 à 113 % en 2024, atteignant un niveau record.

• En valeur absolue, elle est passée de ~2 135 Mds € en 2015 à ~3 305 Mds € en 2024.

• La tendance à l’augmentation continue depuis la crise sanitaire, avec des perspectives de croissance dans les années à venir si aucune mesure de soutien structurel n’est prise.

Voici les données disponibles pour la dette de l’État français (central government debt) au cours des 10 dernières années, exprimées en % du PIB et, lorsque possible, en valeurs absolues :

1️⃣ Dette de l'État en % du PIB (fin d'année)

Source : World Bank / YCharts (ycharts.com)

2️⃣ Dette de l'État en valeur absolue (€) (fin d'année)

Source : World Bank / YCharts (fr.wikipedia.org)

3️⃣ Analyse de la période 2014–2023

• 2014–2019 : dette de l’État stable autour de 100 % du PIB (≈ 2 100–2 560 Md€).

• 2020–2021 : explosion due à la crise COVID – un pic à 122 % en 2020, puis 115 % en 2021 (~ 2 855–2 925 Md€).

• 2022–2023 : correction partielle avec un retour sous 100 % du PIB (96–98 %), mais la dette en valeur reste élevée (~ 2 600 Md€).

🧾 Complément : évolution récente (2023–2025 T1)

Bien que ta demande porte sur les 10 dernières années, voici quelques données trimestrielles à noter :

• T1 2025 : dette publique totale (y compris État) à 114 % du PIB, avec la part de l’État en hausse au T1 (ycharts.com, insee.fr).

• Début 2024, l’État emprunte de nouveau massivement (285 Md€ sur l’année) (bfmtv.com) pour gérer le déficit.

✅ En résumé

• Entre 2014 et 2023, la dette de l’État a oscillé entre 100 % et 104 % du PIB jusqu’en 2019, bondit à 122 % en 2020, redescend à ~98 % en 2023.

• En valeur, elle est passée de ~2 100 Md€ à près de 2 925 Md€ au plus fort de la crise.

• Ce retour sous les 100 % du PIB est le résultat d’une croissance modeste et d’un ajustement budgétaire partiel post-COVID, mais la dette reste très élevée en valeur.

Voici les chiffres annuels des exportations d’armes françaises (ventes à l’étranger, prises de commandes) sur les 10 dernières années (2014–2023) :

🧭 Analyse de la période

• 📉 2014–2017 : fluctuations entre ~6–8 Md€, sans grands contrats majeurs.

• 🚧 2018–2020 : données partielles, mais forte chute en 2020, à 4,9 Md€, impact de la pandémie (lemonde.fr).

• 📈 2021 : rebond solide à 11,7 Md€, porté par Rafale et avions/coproductions (sldinfo.com).

• 🏆 2022 : année exceptionnelle record à 27 Md€, avec un contrat de 80 Rafale pour les Émirats arabes unis (16 Md€) (lemonde.fr).

• ⚖️ 2023 : retour à 8,2 Md€, en ligne avec les années de base, suite à l’absence de mégacontrats 2022 (lemonde.fr).

🌍 Contexte plus large

• France est devenue 2ᵉ exportateur mondial entre 2019–2023, devant la Russie, avec une hausse de 47 % sur cette période (sipri.org).

• Sa part mondiale est passée de 7,1 % (2013–17) à 11 % (2018–22) (theguardian.com).

• En 2024, les prises de commandes sont déjà estimées à +18 Md€, plaçant l’année potentiellement comme la 2ᵉ meilleure de l’histoire (time.news).

✅ En résumé

La France connaît une trajectoire export solide, marquée par :

• Des valeurs annuelles classiques autour de 6–8 Md€,

• Une récession nette en 2020 dû à la pandémie,

• Un rebond fort en 2021,

• Un record historique en 2022 grâce au contrat Rafale,

• Une stabilisation en 2023 à un niveau élevé.

Ces fluctuations dépendent fortement des méga-contrats, notamment Rafale, sous-marins, drones, canons, frégates,…

Voici les chiffres annuels des exportations de biens et services de la France (en milliards USD courants), sur les 10 dernières années (2014–2023) :

📈 Tendances marquantes

• Croissance continue (2014–2018) : forte progression, ponctuée par une hausse des exportations de 774 md$ en 2015 à 916 md$ en 2018.

• Contraction en 2020 : chute à 756 md$ à cause de la crise Covid (-15,5 %) (fr.wikipedia.org).

• Rebond rapide : +22–23 % en 2021 (928 md$), puis augmentation modérée en 2022 (+10 %) et 2023 (+2,5 %) .

• Structure stable vs. PIB : exportations oscillant entre 28,6 % et 36,5 % du PIB (fr.wikipedia.org).

🔍 Détail biens vs services (2019–2023)

Selon les données de 2023 :

• Biens exportés : 648 milliards $

• Services exportés : 356 milliards $

• Répartition : ~62 % biens / ~38 % services

✅ En résumé

Sur la période 2014–2023, les exportations françaises sont passées d’environ 880 milliards $ à 1 046 milliards $, rebondissant après la crise sanitaire. En proportion du PIB, elles se situent actuellement à un niveau historiquement élevé (~34 %).